Enceinte de triplés à 59 ans
Une Française d'origine asiatique âgée de 59 ans, enceinte de triplés, s’apprête à accoucher à la maternité de Port-Royal à Paris. Selon les informations révélées par Le Parisien jeudi, cette femme a bénéficié d’un don d’ovocytes au Vietnam. Une grossesse qui reste à très haut risque et qui inquiète les médecins car ce cas n'est pas isolé. A Angers, une femme de 43 ans est entre la vie et la mort après avoir accouché de triplés.
Bien qu’en âge d’être ménopausée, une Française de 59 ans s’apprête à accoucher d’ici quelques jours de triplés. Désormais suivie par les services du Pr Dominique Cabrol à la maternité de Port-Royal à Paris, cette femme d’origine asiatique aurait bénéficié d’un don d’ovocytes au Vietnam. Elle aurait été admise dans une clinique privée, contre la loi locale. En attendant l’accouchement, ele a été placée "sous observation". Les médecins eux tirent la sonnette d’alarme.
Car ces grossesses très tardives, au-delà de l’âge de la ménopause, sont de plus en plus fréquentes. Certains spécialistes estiment que 4 à 5 femmes de plus de 45 ans accouchent chaque année dans une maternité de 2.000 places. Or les risques, y compris de mortalité, augmentent très sensiblement avec l’âge même si d’un point de vue purement médical, effectuer un don d’ovocytes reste possible même après la ménopause.
Un autre cas l’atteste malheureusement. Une femme de 43 ans se trouve "dans le coma depuis juin" après avoir accouché prématurément de triplés au centre hospitalier universitaire d'Angers. Elle avait elle bénéficié d'une fécondation in vitro en Grèce, contre l'avis de médecins français. Ses enfants, deux filles et un garçon, sont sortis de l'hôpital le 27 août et sont en "bonne santé", a précisé le CHU d'Angers. Le père s'occupe de ses trois enfants avec "le soutien fort de sa famille et belle-famille", du service de néonatalogie et de "dons matériels et financiers". En 2001, une femme de 62 ans avait déjà donné naissance à un enfant à Fréjus dans le Var.
Il y a "une perte de repères un peu générale, il y a un temps pour tout", selon le professeur René Frydman, de l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart dans les Hauts-de-Seine.
Le don d'ovocytes est encadré en France par la loi de bioéthique de 1994 revue en 2004, qui impose un don volontaire, anonyme et gratuit. La receveuse doit souffrir d'une infertilité pathologique ou il doit exister un risque de transmission d'une maladie grave à l'enfant. Le couple doit être en âge de procréer, et la majorité des centres français autorisés fixent la limite d'âge de la receveuse à 42 ans, voire 40 ans, du fait du trop faible nombre de donneuses.